Source : Asia’s embrace of cultivated meat will bring industry leadership

De quoi parle l’article ?

L’article aborde une tendance de fond : le développement et la commercialisation de la viande cultivée, en particulier par des startups occidentales qui se tournent vers l’Asie. Il met en lumière comment ces entreprises, confrontées à des incertitudes réglementaires dans leurs pays d’origine, envisagent l’Asie comme un marché clé pour lancer leurs produits innovants.

Un exemple significatif cité est celui de Meatable, une startup néerlandaise spécialisée dans la production de viande cultivée. Après six années consacrées à la recherche et au développement de leur produit, Meatable se prépare à obtenir l’approbation réglementaire pour commencer à vendre sa viande cultivée à Singapour. Les Pays-Bas sont portants le pays le plus en avance sur le sujet en Europe.

L’article explore également le rôle des organismes de régulation en Asie qui, comparés à leurs homologues européens ou américains, peuvent présenter des approches plus accueillantes ou pragmatiques envers ces nouvelles technologies alimentaires. Cette volonté de collaboration des autorités locales est un atout majeur pour les entreprises qui veulent rapidement tester leurs produits sur le marché.

Pourquoi est-ce important ?

Sans revenir sur le potentiel de transformation de l’industrie alimentaire par le développement de la viande cultivée qui promet de réduire l’impact environnemental de l’élevage, il convient de souligner l’intérêt de cette technologie dans le cadre de la souveraineté alimentaire. Les chiffres de la FAO montrent que la demande de viande va quasiment doubler dans les 40 prochaines année. Cela pose de gros problèmes d’approvisionnement dans plusieurs parties du monde. À titre d’exemple, les États arabes du golfe Persique investissent aujourd’hui massivement pour augmenter leur indépendance alimentaire.

Plusieurs états d’Asie partagent la même stratégie. En se positionnant comme leaders dans ce secteur innovant, ils veulent stimuler l’économie locale par le biais d’investissements dans les biotechnologies et les industries de haute technologie. Cela pourrait également renforcer le statut de l’Asie en tant que hub global pour l’innovation en agrotech, attirant davantage d’entreprises et de talents internationaux.

A contrario, si les autres parties du monde, et en particulier les USA et l’Europe, ne prennent pas de positions facilitant l’arrivée sur le marché des produits de viande cultivée, on pourrait voir une focalisation des gammes de produits sur les gouts de la région asiatique. Logiquement, cela devrait être accompagné d’un déploiement local des unités de production et donc, d’une perte de capacité pour les autres parties du monde.